La gestion du crédit quand on est auto entrepreneur

Généralement, les banques ont plus de facilité à accorder des prêts aux salariés en CDD et en CDI, car leur situation constitue une forme de garantie. De ce fait, l’autoentrepreneur doit être stratégique quant à sa gestion du crédit.

Opter pour le prêt auto-entrepreneur : un crédit particulièrement avantageux

Encore connu sous le nom de crédit micro-entrepreneur, le prêt auto entrepreneur est un dispositif financier dédié aux porteurs de projet de création d’entreprise ou de développement d’activités économiques exclus du système bancaire traditionnel.

En tant qu’auto-entrepreneur, faire un crédit auto-entrepreneur n’est pas la seule option dont vous disposez. Toutefois, il s’agit sans doute de la seule qui se veut accessible à tous et qui vous permet de démarrer vos activités plus rapidement. Elle peut prendre deux formes : personnelle ou professionnelle.

Le prêt auto-entrepreneur personnel

Ce crédit indépendant s’adresse aux personnes exclues du crédit bancaire classique en raison de leurs faibles revenus, de leur statut d’allocataires de minima sociaux ou encore de chômeurs. Son taux d’intérêt est généralement situé entre 1,5 et 4 %.

Vous pouvez l’utiliser pour de nombreuses raisons, notamment personnelles. Il s’agit par exemple de l’achat ou de l’entretien d’un véhicule, d’une formation professionnelle, du Stage Préalable à l’Installation, etc.

Ces objectifs, a priori personnels, peuvent tout à fait vous servir dans vos projets d’auto-entreprise. Il suffit d’établir un plan concret en y mentionnant les activités relevant du privé, mais pouvant apporter un plus à vos activités professionnelles.

Certaines plateformes de prêt personnel en ligne comme Finfrog par exemple, ne requiert pas de justificatif lors de votre demande. Ainsi, votre dossier est traité dans les plus brefs délais et vous pouvez vous en servir pour effectuer les activités de votre choix.

En tant qu’auto-entrepreneur, la somme empruntée vous permettra de passer sereinement la période délicate des premiers temps de votre entreprise (premières factures, etc.). Toutefois, il faudra calculer minutieusement vos mensualités.

Cela vous permettra d’intégrer par exemple les achats de matériel dans votre business plan tout en maîtrisant les dépenses et votre trésorerie. Ainsi, vous aborderez sereinement les premières étapes décisives dans la réussite de votre projet.

Le prêt auto-entrepreneur professionnel

Ce microcrédit indépendant concerne uniquement les créateurs d’entreprise ou toute autre personne désireuse de développer son activité professionnelle. Elle constitue une excellente alternative lorsque le système bancaire classique refuse de vous accorder un prêt.

Dans de nombreux cas, l’organisme prêteur y associe un accompagnement à la création ou au développement de l’entreprise du demandeur. Le montant du prêt peut atteindre les 10  000 euros et sa durée de remboursement maximale est souvent fixée à 4 ans.

Pour obtenir un microcrédit indépendant (professionnel ou personnel), vous avez la possibilité de le faire en ligne. Pour cela, vous avez à disposition des organismes tels que l’ADIE qui est plébiscité et reconnu d’utilité publique.

Tout dépend des objectifs que vous avez en vue. Selon l’organisme que vous choisissez, le temps de traitement de votre dossier, les démarches ainsi que le montant de l’emprunt peuvent varier. Il faudra donc prendre tous ces éléments en compte avant de vous lancer.

Les autres prêts que l’autoentrepreneur peut souscrire

En dehors du prêt auto-entrepreneur, vous avez la possibilité d’opter pour d’autres types de crédit. Chacun d’eux fonctionne suivant des conditions d’obtention et des modalités financières spécifiques. Les formes les plus classiques sont les suivantes.

  • Le prêt bancaire : il s’agit d’un prêt classique permettant d’emprunter une somme plutôt conséquente. Toutefois, il vous faudra un dossier solide pour être certain de l’obtenir. Bon nombre d’auto-entrepreneurs tentent leur chance avant de se rabattre sur le micro-crédit entrepreneur.

  • Le prêt d’honneur : il s’agit généralement d’un prêt à taux zéro soumis à l’acceptation d’un jury de professionnels. Il s’adresse aux créateurs ou repreneurs d’entreprise n’ayant pas suffisamment d’apports financiers personnels et ne disposant donc pas de garanties.

  • Le prêt inter-entreprises : ici, des entreprises excédentaires acceptent de prêter de l’argent à un auto-entrepreneur, moyennant un lien économique entre les deux.

À cette liste s’ajoutent les prêts garantis par l’État et participatifs. Le premier est un dispositif spécialement mis en place pour aider les entreprises durant la pandémie du coronavirus. Il permet de faire face au choc économique engendré par la crise sanitaire.

Quant au prêt participatif (ou crowdlending), il s’agit d’une modalité de crowdfunding (financement participatif). Il permet à des particuliers de financer votre micro-entreprise. Il se décline sous deux modèles : rémunéré et non rémunéré.

Le premier modèle implique un remboursement avec intérêts alors que le taux d’intérêt du deuxième est nul. Attention tout de même à ne pas choisir un site malhonnête, car il y en a plusieurs qui ont profité de ce mode de financement pour monter des escroqueries. Préférez des sites réputés comme KickStarter ou Ulule.

Table 1. Les différentes possibilités de crédit pour un autoentrepreneur
Emprunt classique Micro-crédit

Prêt bancaire
Prêt d’honneur
Prêt inter-entreprise
Prêt garanti par l’état

Prêt autoentrepeneur personnel
Prêt autoentrepeneur professionel

FAQ

🚀 Peut-on exiger un bilan comptable pour une micro-entreprise ?

En tant que micro-entreprise, vous n’êtes pas obligé de fournir un bilan comptable. Pourtant, il arrive que des organismes vous le réclament. Les banques, notamment, et les services administratifs, ont pour habitude de réclamer des bilans comptables aux professionnels pour justifier leurs revenus. Avec une attestation de Chiffre d’Affaires de l’URSSAF, vous pouvez justifier de la rentabilité de votre micro-entreprise, sans bilan comptable.

❓ Est-ce qu’un auto-entrepreneur peut avoir un Kbis ?

Oui, un auto-entrepreneur peut avoir un Kbis (plus exactement un extrait K), à condition d’exercer une activité d’achat/vente (commerciale). Les autres auto-entrepreneurs ne sont pas enregistrés au Registre du Commerce et des Sociétés et n’ont pas besoin de l’extrait K/Kbis. Un avis de situation SIRENE qu’on peut obtenir en ligne est suffisant dans ce cas.