
Entre impôts, TVA et cotisations sociales, la fiscalité peut rapidement peser sur les revenus d’un entrepreneur. C’est pourquoi l’optimisation fiscale n’est pas un luxe, mais une nécessité pour alléger ses charges et préserver sa rentabilité. Dans cet article nous allons voir ensemble quels sont les dispositifs fiscaux à optimiser. Comment optimiser sa fiscalité en tant qu’auto-entrepreneur ?
Comment optimiser sa fiscalité en tant qu’auto-entrepreneur ?
Le choix du régime fiscal
En tant qu’auto-entrepreneur, vous avez le choix entre deux régimes fiscaux pour le paiement de votre impôt sur le revenu : le barème progressif et le prélèvement libératoire. Chacune de ces options présente des caractéristiques propres qui peuvent impacter votre fiscalité en fonction de votre chiffre d’affaires.
Différences entre ces deux options
Barème progressif : Avec ce régime, votre impôt sur le revenu est calculé en fonction de votre chiffre d’affaires , après application d’un abattement forfaitaire spécifique à votre activité (71 % pour les activités de vente, 50 % pour les prestations de services, et 34 % pour les professions libérales). Ce montant est ensuite intégré à vos autres revenus et soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu.
Versement libératoire : Il s’agit d’un mode de paiement simplifié, l’impôt sur le revenu est directement prélevé chaque mois ou chaque trimestre, en même temps que les cotisations sociales . Le taux appliqué varie selon votre activité (1 % pour la vente, 1,7 % pour les prestations de services commerciales et artisanales, 2,2 % pour les professions libérales). Ce prélèvement est indépendant des autres revenus de votre foyer fiscal.
Pour alléger votre gestion fiscale, il est préférable de s’orienter vers le prélèvement libératoire , qui va pouvoir vous permettre d’éviter les régularisations. Pour en bénéficier, il faut que votre revenu de référence ne dépasse pas :
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25 710 € pour une personne seule ;
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51 420 € pour un couple (2 parts) ;
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64 275 € pour un couple avec 1 enfant (2 parts + 1 demi-part) ;
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77 130 € pour un couple avec deux enfants (3 parts).
Profiter de l’ACRE (Aide à la Création ou à la Reprise d’Entreprise)
L’ACRE permet de réduire les cotisations sociales durant la première année d’activité pour les auto-entrepreneurs sous certaines conditions (demandeur d’emploi ou créateur d’entreprise) et doit être demandée dans les 45 jours après la création de l’activité. Cette on, dégressive sur 12 mois, aide à préserver la trésorerie lors du démarrage de l’entreprise.
La TVA pour les auto-entrepreneurs
Les auto-entrepreneurs ne sont pas automatiquement assujettis à la TVA. Ils peuvent bénéficier d’une franchise en base de TVA tant que leur chiffre d’affaires à l’année N-1 ne dépasse pas certains seuils.
Si les seuils sont atteints, l’auto-entrepreneur doit alors s’immatriculer au régime de TVA , ce qui présente des avantages et des inconvénients en fonction de votre activité.
La récupération de la TVA : dans quels cas est-ce pertinent ?
Il peut être avantageux pour un auto-entrepreneur de facturer la TVA, surtout dans certaines situations. Par exemple, si l’auto-entrepreneur réalise des achats importants pour son activité, la possibilité de récupérer la TVA payée sur ces achats peut réduire ses coûts . De plus, si ses clients sont majoritairement des entreprises, le fait de facturer la TVA ne les dissuadera pas, car ils peuvent eux aussi récupérer cette TVA.
Optimiser sa fiscalité grâce aux investissements
Le choix du régime fiscal et la gestion de la TVA ne sont pas les seuls moyens d’optimiser sa fiscalité. De nombreux investissements existent et peuvent devenir des opportunités intéressantes pour mieux gérer les revenus, les faire fructifier et profiter d’une réduction d’impôt sous certaines conditions.
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Plan d’épargne en actions (PEA) :
Cet investissement en PEA permet de bénéficier d’avantages fiscaux intéressants, comme l’exonération d’impôt sur les gains après cinq ans, sous certaines conditions.
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Assurance-vie :
Les produits d’assurance-vie offrent des rendements attractifs et permettent une gestion de la succession optimisée. De plus, ils offrent des abattements fiscaux sur les retraits après huit ans.
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Fonds de retraite complémentaire (PER) :
Investir dans un Plan d’Épargne Retraite(PER) permet de déduire les versements de son revenu imposable tout en préparant sa retraite.
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Immobilier locatif :
L’investissement immobilier est une option prisée. En choisissant des dispositifs comme le Pinel ou le Malraux, l’auto-entrepreneur peut bénéficier de réductions d’impôt sur le montant investi.
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Investissement dans des start-ups :
Enfin, investir dans des start-ups via le dispositif Madelin permet de déduire de l’impôt sur le revenu une partie des sommes investies.
Ces placements non seulement diversifient les sources de revenus, mais offrent également des solutions efficaces pour alléger la charge fiscale de manière significative.