En tant que microentrepreneur, vous pouvez cumuler vos allocations chômage avec vos revenus professionnels, à condition de rester inscrit comme demandeur d’emploi auprès de France Travail. Mais depuis le 1 avril 2025, le cumul du chômage en microentreprise est limité à 60 % des droits restants. On vous explique les principales nouveautés sur le chômage en microentreprise.
Peut-on toucher le chômage en microentreprise ?
Il est possible de toucher le chômage en microentreprise. Les ARE, Allocations de Retour à l’Emploi, sont perçues par les personnes qui ont perdu leur emploi et qui sont inscrites à France Travail (ex-Pôle Emploi).
Le système d’assurance chômage est créé depuis 1958 en France, par les syndicats et sous l’impulsion du Général de Gaulle. Mise en œuvre par France Travail, c’est une composante de la sécurité sociale gérée par l’Unédic.
Si vous touchez des indemnités chômage, vous pouvez créer une microentreprise et continuer à percevoir les ARE. En bénéficiant de l’ARCE, le microentrepreneur peut toucher une partie des allocations chômage sous la forme d’un capital qui lui permet de financer son projet professionnel.
Ainsi, un demandeur d’emploi qui décide de créer une microentreprise peut continuer à toucher le chômage. Les règles de cumul et le montant des allocations pour les autoentrepreneurs varient, notamment depuis l’application de la convention du 15 novembre 2024 relative à l’assurance chômage. On vous explique !
Comment fonctionne le cumul du chômage et d’une microentreprise ?
Le cumul du chômage et de la microentreprise, c’est possible ! Quel que soit le motif qui vous amène à percevoir des ARE (démission légitime, licenciement économique, arrivée à terme du contrat…), vous pouvez continuer à toucher vos allocations chômage et créer une microentreprise.
Mais des nouveautés s’appliquent depuis le 1er avril 2025 et elles ne sont pas très bonnes pour les allocataires France Travail. Voici les deux principales nouveautés 2025 concernant le chômage en microentreprise :
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Désormais, les allocations chômage sont calculées et lissées sur 30 jours par mois, peu importe si le mois est de 30, 31 ou 28 jours.
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Auparavant, il était possible de percevoir 100 % des ARE en créant une microentreprise, ce n’est plus le cas. La limite est fixée sur une période correspondant à 60 % des droits restants, pas plus.
Cela signifie que vous ne percevez que 60 % de vos droits restants si vous continuez votre microentreprise (vous dites au revoir aux 40 % restants !). En revanche, si vous arrêtez votre microentreprise, vous pouvez toucher les 40 % restants.
Ce changement ne concerne que les personnes qui ouvrent des droits chômage après le 1er avril 2025 et qui sont en cumul partiel.
Voici deux exemples dans ce tableau :
| Exemple 1 : 0 € de CA (100 % sur une durée plus courte) | Exemple 2 : CA positif (50 % sur une durée plus longue) | |
|---|---|---|
Droits restants |
10 000 € |
10 000 € |
Nouveau plafonnement à 60 % |
6 000 € |
6 000 € |
Montant de l’ARE |
1 000 € |
500 € |
Durée de l’ARE |
6 mois |
12 mois |
40 % des droits restants |
si arrêt de l’activité |
si arrêt de l’activité |
Concernant les 30 jours lissés d’allocation, cela correspond à une perte annuelle de 5 à 6 jours. Même si c’est moins flagrant, cela signifie aussi une perte d’indemnité pour les allocataires.
Enfin, les dernières nouveautés concernent les âges des allocataires : si vous avez 53 ou 54 ans, la durée maximale d’allocation passe de 22,5 mois à 18 mois. Et si vous souhaitez toucher les 27 mois, vous devez avoir 57 ans minimum (au lieu de 55 ans).
Ces changements ne concernent pas que les microentrepreneurs : tous les travailleurs non-salariés voient leurs allocations chômage réduites.
Nouveautés chômage et microentreprise en 2025 : comment ça fonctionne avec l’ARCE ?
L’ARCE, l’aide à la reprise ou à la création d’entreprise, est un dispositif pour les microentrepreneurs qui permet de recevoir une partie des allocations chômage sous la forme d’un capital. Celui-ci permet de financer un projet de création ou de reprise d’autoentreprise.
Le montant de l’ARCE correspond à 60 % des droits restants au chômage, à la date de début d’activité. Elle est versée en deux fois. Le second versement correspond à 30 % du capital initial de droits et dépend de l’exercice effectif de l’activité.
Au 1er avril 2025, l’ARCE se durcit : il n’est plus possible de percevoir le second versement si le microentrepreneur a signé un CDI à temps plein entre les deux paiements. Cette mesure favorise les créations ou les reprises d’autoentreprises en tant qu’activité principale.
De la même manière que pour les ARE, les 40 % de droits restants peuvent être perçus en cas d’arrêt de l’activité.
FAQ
❓ Puis-je toucher le chômage avec une microentreprise ?
Il est possible de toucher le chômage en microentreprise ! Vous pouvez choisir de percevoir vos allocations chômage (ARE) ou de bénéficier de l’ARCE, l’aide à la reprise ou à la création d’entreprise.
Avant, il était possible de cumuler intégralement vos allocations chômage avec une activité autoentreprise, mais ce n’est plus le cas ! À partir du 1er avril 2025, vous pouvez percevoir des allocations sur une durée correspondant à 60 % de vos droits restants.
✔️ Comment calculer le chômage pour un autoentrepreneur ?
🤔 Quelle aide Pôle Emploi (France Travail) pour l’autoentrepreneur ?
Au-delà des allocations chômage, en microentreprise, vous pouvez demander à bénéficier de l’ARCE (Aide à la Reprise ou à la Création d’Entreprise). Elle correspond à 60 % de vos droits restants, à partir du jour de la demande d’aide, versée en deux fois. Le second versement est soumis à certaines conditions.
Vous pouvez aussi percevoir l’ACRE, une autre aide pour les microentrepreneurs qui lancent leur activité !